Une enquête sur les voitures partagées
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« Partager une voiture se banalise petit à petit » Pierre Servain, chercheur en sociologie à l’Université de Bretagne Occidentale1, et ses collègues2 s’intéressent à cette pratique. À la différence du covoiturage, où le propriétaire possède et conduit le véhicule lors des trajets, l’autopartage permet la mise en commun d’une voiture entre différents usagers.
Valeurs écologiques et éthiques
Grâce à une enquête, les chercheurs brestois ont découvert que les motivations des autopartageurs varient selon leur motif utilitaire ou non utilitaire. « Par utilitaire, je pense au cas de figure où une personne a besoin d’une voiture mais seulement de façon ponctuelle. » D’autres usagers semblent plutôt intéressés par les valeurs écologiques et éthiques de l’autopartage. De manière générale, cette pratique implique bien plus que la mise en commun d’un bien : elle nécessite de l’organisation et de tisser du lien social. Enfin, cette démarche permet une prise de conscience quant à la valeur de la voiture et d’éviter de l’utiliser systématiquement. Serait-ce un signe annonciateur d’une forme de transition vers une société plus écologique ? Rien n’est moins sûr, car il est difficile de comptabiliser des pratiques privées interindividuelles et donc sans visibilité particulière.
« Bien qu’elle se développe, cette pratique semble rester marginale. »
1. Au Laboratoire d’études et de recherche en sociologie.
2. Jérôme Sawtschuk, Magdalini Dargentas et Nicole Roux.
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