« Comment les territoires ont anticipé la LGV »
Portrait
«Pour répondre à cette question, j’ai sondé les milieux économiques durant trois ans. J’ai soutenu ma thèse à l’Université de Rennes 2(1), et présenté mes conclusions le 10 décembre dernier. Concrètement, j’ai mené des entretiens individuels de plusieurs heures avec 178 chefs d’entreprise.
J’ai analysé au total 500 pages de comptes-rendus, pour découvrir des schémas d’anticipation sur les quatorze territoires observés. On relève cinq types de réactions. Elles vont de l’espoir d’un effet d’aubaine à l’indifférence totale. Il est rare d’interroger les acteurs du secteur économique avant la mise en service de grandes infrastructures. Ce sont généralement les élus qui sont au cœur des études de sciences sociales sur ce sujet.
La ligne grande vitesse lors de sa construction (viaduc de Vicoin).
Gaël Arnaud pour Eiffage Rail Express
Conséquences de l’arrivée
Cette thèse est la première sous la Convention industrielle de formation par la recherche (Cifre), financée et hébergée par Eiffage. Cette démarche a permis de créer des ponts entre l’entreprise du BTP et l’Université de Rennes 2. J’espère que ces liens seront entretenus, notamment par la réalisation d’une seconde thèse qui s’intéresserait aux conséquences de l’arrivée de la LGV. »
(1)Au laboratoire Espaces et sociétés.
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du magazine Sciences Ouest