Là ! C’est un rhinocéros laineux

2 - Sacré rhino
Cette gravure n’est pas là par hasard. Elle se situe au début d’un couloir étroit, qui conduit dans une grande salle avec deux chevaux gravés. « Symboliquement, il signalait le chemin, ou en interdisait l’accès aux non-initiés. Les deux hypothèses sont possibles. » Le rhinocéros intervenait peut-être dans les mythes de la tribu, à laquelle appartenait l’artiste graveur. « On peut imaginer qu’il symbolisait la force ou le danger. » Cette espèce, adaptée comme le mammouth aux périodes glaciaires, s’est éteinte il y a 10 000 à 9 000 ans.

3 - À coup de silex
Le rhinocéros (zoom sur la photo du haut) a été gravé avec un burin de silex. Il mesure environ 10cm. Les sept autres rhinocéros de la grotte atteignent parfois 80cm et certains sont peints, en rouge ou en noir. Impossible de dater la gravure, car elle n’a pas été recouverte par une couche archéologique, selon une date précise. Mais ce style (réalisme des détails) et cette technique (gravure fine) la daterait du solutréen (22000-18000 ans) ou du magdalénien (17 000-9 000 ans).

4 - Un glouton caché
Relevé du rhinocéros (en haut), réalisé par Clélia Dufayet. Mais un autre animal se cache dessous ! Il y a plusieurs hypothèses sur le graphisme initial : un loup, un lion, un ours... ou un glouton ? Cet animal a déjà été trouvé au 19e siècle sur une plaquette, dans une grotte voisine. Quand a-t-il été gravé ? Cinq minutes ou plusieurs siècles avant le graphisme final ?

5 - Les deux couleurs
La couleur bleue correspond à la roche, du calcaire. La couleur orange est une pellicule de calcite, déjà présente avant la gravure : les hommes préféraient dessiner sur ce support, plus lisse et uni que la roche elle-même.