« Les symbioses entre animaux du passé »
Portrait

« Le terme de symbiose désigne les associations longues entre organismes, qu’elles soient réciproquement bénéfiques ou qu’elles relèvent du parasitisme, entre autres. Je m’intéresse donc aux interactions entre animaux il y a des millions d’années, que l’on peut documenter grâce aux traces d’un organisme fossilisé sur ou à l’intérieur d’un autre, comme par exemple un acarien avec son criquet hôte vieux de 310 millions d’années. Je travaille sur des fossiles très variés : traces de parasites sur des insectes ou de gros animaux, des mollusques, de rares morceaux de peau ou de plumage, des fossiles internes comme le tube digestif… et même des déjections. On y découvre des parasites quasiment impossibles à retrouver fossilisés autrement, puisqu’ils sont sans cartilage et sans squelette.
Documenter l’évolution
La riche collection de fossiles en ambre du laboratoire me permet de me focaliser sur les interactions entre animaux du Crétacé inférieur, il y a environ 100 millions d’années. De manière plus générale, l’étude des paléosymbioses peut nous renseigner sur les transformations des écosystèmes, de l’abondance de nourriture ou de l’exposition aux prédateurs. Chaque animal apporte son lot d’informations sur l’évolution du vivant. »
ANNA SARDIN
TOUS LES PORTRAITS
du magazine Sciences Ouest