Que faire des déchêts d'engins de pêche ?

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N° 422 - Publié le 25 septembre 2024
© CLAIRE ALLANOS
Chaluts sur le port de Port-en-Bessin-Huppain.

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Débarrasser les communautés côtières des déchets. Claire Allanos le reconnaît, « l’objectif est ambitieux ». Cette ingénieure d’études sur le plateau technique ComposiTIC à Lorient, porté par l’UBS¹, travaille depuis le début de l’année sur le projet européen Free LitterAT. Avec quatorze partenaires de quatre pays, il vise à prévenir et réduire les déchets marins, « principalement en plastique et issus de la pêche », surveiller la contamination du milieu naturel ou encore proposer des actions pilotes auprès des ports.

Dans les ports de l’Ouest 


La partie lorientaise du projet se concentre, elle, sur la prévention. Pour cela, Claire Allanos a passé une partie de l’été dans des ports. Du Conquet à Granville en passant par Roscoff ou Le Guilvinec, elle analyse les pratiques pour en tirer un état des lieux de la gestion des déchets d’engins de pêche. Dans de rares endroits, les filets sont ainsi récupérés avant d’être recyclés par un prestataire, mais dans la majorité des cas ils sont enfouis. « Il n’y a pas de filière pérenne de recyclage, certains ports n’ont pas les moyens de mobiliser du personnel pour trier, démonter et nettoyer les filets, des étapes nécessaires au recyclage, illustre l’ingénieure d’études. Et les pêcheurs ne sont pas tous sensibilisés à les déposer dans les bons bacs. Quant aux chaluts, il est compliqué d’en isoler les différents matériaux pour les recycler ». En observant ce qui est pratiqué, ce qui pourrait l’être et la règlementation, Claire Allanos et son équipe espèrent bien offrir une autre fin de vie à ces déchets.

Violette Vauloup

1. Université Bretagne Sud.

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