De l’œuf à la plume, les oiseaux à la loupe

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N° 420 - Publié le 3 juin 2024
© VIOLETTE VAULOUP
Cet été, le site permet au grand public de découvrir la diversité des oiseaux et de leurs caractéristiques.

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Tout l’été, la Maison de la baie, à côté de Saint-Brieuc, propose deux expositions qui décortiquent la diversité et les prouesses des oiseaux. 

À Hillion, dans les Côtes d’Armor, la Maison de la baie surplombe l’anse d’Yffiniac. Au beau milieu de la baie de Saint-Brieuc et en plein cœur de la deuxième plus grande réserve naturelle de Bretagne, ce centre d’éducation à l’environnement dédie son été aux oiseaux. Dès les abords du site, seize panneaux invitent à découvrir les œufs de différentes espèces. De la mouette rieuse au troglodyte mignon en passant par la grive musicienne, toutes les espèces sont visibles dans la région. « Les gens les connaissent mais pas forcément leurs œufs, c’est une porte d’entrée originale, avance Bruno Chrétien, le responsable de la Maison de la baie. Dans l’inconscient collectif, l’œuf, c’est celui de la poule », poursuit-il en pointant du doigt un minuscule point sur l’affiche : les œufs sont représentés en taille réelle.

Creux comme un os


Mais la visite ne s’arrête pas là. Il suffit de pousser les portes de la Maison de la baie pour accéder à une seconde exposition, accessible jusqu’au 25 août. « Avec Tous à plumes, on décrypte ce qui fait d’un oiseau un oiseau », présente Bruno Chrétien. Le parcours démarre dans un sas obscur. Petit à petit, le jour se lève et les oiseaux nocturnes passent le relais aux diurnes. La lumière apparaît et les bruits changent. Le ton est donné, l’exposition se veut « sensorielle et manipulatoire » ; on touche, on teste et on apprend. Pendant que dans un haut-parleur un hibou hulule à intervalles réguliers, il suffit de plonger ses mains à travers un grand rideau noir pour tenter, par le simple toucher, de reconnaître un oiseau sculpté.

Un peu plus loin, nous apprenons que la légèreté est le principal critère pour voler. L’exposition invite à soulever une maquette de roitelet et une autre de souris. Les deux animaux font la même taille mais là où le rongeur pèse 20 grammes, l’oiseau n’en fait que cinq, soit « le poids d’une enveloppe vide », sourit Bruno Chrétien. Comment expliquer une telle différence ? « Les oiseaux ont des os creux, remplis d’air », ajoute le responsable du site.

Pince, marteau, tenaille


Du plumage au type de vol en passant par le chant, chaque espèce s’est adaptée à son lieu de vie. L’exposition permet ainsi de comparer les différents types de bec avec des outils : la fine et longue pince de la bécasse, le marteau du pivert ou encore la tenaille de l’aigle, faite pour déchiqueter la peau de ses proies. Il en va de même pour les pattes, bien différentes selon les habitats. « Vous ne verrez pas un oiseau palmé faire son nid dans un arbre », assure Bruno Chrétien. D’ailleurs, la construction des nids diffère beaucoup selon les espèces. Si l’on aperçoit souvent au sol les chutes de brindilles de celui de la tourterelle, d’autres oiseaux sont plus appliqués, comme le tisserin qui tisse des filaments de feuille pour faire son nid. « Nous n’avons vraiment rien inventé », souffle notre guide.

Violette Vauloup

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