« Mourir, quelle histoire ! », dans les coulisses de l’exposition
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Du 16 mars au 22 septembre, l’exposition « Mourir, quelle histoire ! » s’installe au Musée de Bretagne, à Rennes. Co-produite avec l’Abbaye de Daoulas (Finistère) où elle a été présentée pendant six mois l’année dernière, elle s’intéresse aux rites funéraires à travers le temps et le monde, avec de nombreuses incursions sur les traditions bretonnes. « L’idée était de montrer ce que font les vivants pour les vivants face au deuil, retrace Laurence Prod’homme, co-commissaire de l’exposition, car aussi loin que l’on puisse remonter, aucune culture n'a jamais abandonné ses morts, sauf en temps de guerre ou d’épidémie. » Pendant les trois ans et demi de conception, cinq scientifiques ont été sollicités : deux historiens, un sociologue, une philosophe et une ethnologue. « Nous leur avons envoyé les grandes idées qu’on voulait développer et nos intentions d’objets à exposer », raconte la co-commissaire d’exposition. Une contribution nécessaire pour « s’assurer que l’on va dans le bon sens » malgré l’important travail de documentation des équipes muséales. Le visiteur retrouve d’ailleurs ces scientifiques au fil du parcours, sous la forme de capsules audio. Tous ont été interrogés sur les mêmes questions, comme « Que fait-on de nos morts ? » ou « Comment garder le souvenir des morts ? », pour lesquelles les réponses varient selon la discipline. « Ce genre de recul apporte une contextualisation précieuse sur un sujet si contemporain que la mort », ajoute Laurence Prod’homme.
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du magazine Sciences Ouest