Quand l'art se nourrit des crises

« Théâtre, musique, cinéma, littérature, arts plastiques : nous sommes la seule université de province à réunir tous ces arts », énumère Sophie Lucet, professeure en études théâtrales à l’Université Rennes 2 et co-directrice de l’unité de recherche « Arts : pratiques et poétiques », qui organise l’Observatoire des mutations esthétiques, le 6 septembre, sur le campus de Villejean à Rennes. « La société vit des crises sans fin : écologique, sanitaire, géopolitique… Et l’art évolue en fonction de ces mutations. Par exemple en théâtre la singularité est de plus en plus mise en avant avec des corps invalides, gros ou racisés ; c’est le symptôme d’une évolution de notre société », souligne la chercheuse.

L’idée de ce séminaire est de créer du dialogue entre des disciplines différentes, initier des collaborations entre chercheurs mais aussi renforcer le lien qui unit sciences et arts. Des performances s’inviteront ainsi entre les tables rondes, et les artistes seront amenés à participer aux débats. « Ils font aussi de la recherche, en actes, et parler de l’art sans eux serait un peu étrange », sourit Sophie Lucet.