À Saint-Brieuc, un nouvel éclairage sur la baie

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N° 399 - Publié le 28 avril 2022
BRICE DUPONT / OUEST-FRANCE

 

« En 30 ans, les espèces tubicoles1 et déposivores2 qui vivent dans la baie de Saint-Brieuc ont fortement régressé au profit du corbule, un mollusque opportuniste. » Ce constat a été mis en évidence par Anthony Sturbois, chargé de mission à la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc. Dans sa thèse3, il a montré que les écosystèmes les plus dégradés sont situés en bordure de la réserve naturelle. La principale cause est la pêche à la drague de la coquille Saint-Jacques. « Ces résultats posent la question de la pertinence du périmètre actuel de la réserve naturelle et du respect du site Natura 2000. »
Anthony Sturbois a aussi révélé que certains milieux très décriés ont une importance écologique majeure. « Les vasières, par exemple, génèrent des sources de nourriture pour de nombreuses espèces telles que la coque. » Des observations qui interrogent le bien-fondé de la stratégie actuelle de préservation de la baie.

MARIE HILARY

1. Qui vivent dans un tube qu’elles ont édifié.
2. Qui se nourrissent de matière organique et de déchets déposés sur le fond.
3. Réalisée en partenariat avec l’Ifremer et le Lemar, elle a été publiée en décembre dernier.

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