Le retour du sable sur les côtes

L’érosion du littoral représente un danger étudié de près. Mais pour prédire l’évolution des côtes, il faut aussi prendre en compte le phénomène inverse, l’accrétion, qui ramène le sable sur la plage. Financé jusqu’en 2024, le projet WEST va se pencher sur ce processus méconnu grâce à un nouvel outil capable de mesurer le flux de sédiments dans l’eau. « Durant six heures, il va enregistrer une donnée 64 fois par seconde et pour chaque millimètre sur les 20 cm de fond », précise France Floc’h, physicienne du littoral à l’IUEM¹ et coordinatrice du projet. Toutes les mesures s’effectueront sur la plage de Porsmilin, à proximité de Plouzané. « Comme l’accrétion se produit à petite échelle, nos conclusions seront généralisables à l’ensemble des littoraux. » En combinant ces résultats à d’autres mesures, les scientifiques espèrent comprendre comment la forme des vagues, à la surface, influe sur le transport des sédiments au fond de l’eau. Encore sous-estimée, l’accrétion devrait à terme être mieux prise en compte dans les modèles prédictifs de l’évolution des côtes.