Émilie Cornec-Le Gall lutte contre une maladie commune du rein

Imaginez demain : une semaine de rencontres à Brest

N° 378 - Publié le 23 janvier 2020
RONAN LE COZ
Après des recherches aux États-Unis, Émilie Cornec-Le Gall est revenue à Brest.

 

Elle est l’une des quatre “talents de demain”, sélectionnés par l’Université de Bretagne occidentale pour la Semaine de la recherche. Émilie Cornec-Le Gall est maîtresse de conférences et médecin au service de néphrologie1 de l’hôpital de Brest2. Elle étudie la polykystose rénale, une maladie génétique fréquente qui se manifeste par des kystes dans les reins et peut toucher d’autres organes. Si le patient souffre d’une insuffisance rénale terminale, il doit être pris en charge en dialyse ou bénéficier d’une transplantation. Plus rarement, pour 8 % des patients, la polykystose peut générer des anévrismes intracrâniens3.

3 000 patients suivis

Émilie Cornec-Le Gall a consacré sa thèse à ce sujet4. Elle a ensuite rejoint durant deux ans la célèbre Mayo Clinic5, dans le Minnesota (États-Unis). Elle y a découvert le quatrième gène responsable de la maladie. Revenue à Brest, elle s’appuie sur la cohorte GenKyst, qui réunit 3 000 patients suivis pour la polykystose6. « Nous souhaitons maintenant identifier des facteurs génétiques liés à la survenue des anévrismes intracrâniens chez certains patients », explique la chercheuse. Elle vient d’obtenir pour cela un financement de l’Agence nationale de la recherche.
 

RONAN LE COZ

1. Étude des reins et de leurs pathologies.
2. Au laboratoire Génétique, génomique fonctionnelle et biotechnologies.
3. Des poches qui se forment dans les artères.
4. En 2015, sous la direction de Claude Férec, à Brest.
5. Au laboratoire de recherche où Peter C. Harris a découvert les premiers gènes à l’origine de la polykystose.
6. Lancée en 2010 par le professeur Yannick Le Meur, du CHRU de Brest, la cohorte est l’une des plus importantes au monde sur cette maladie.

Émilie Cornec-Le Gall
emilie.cornec-legall@chu-brest.fr

TOUT LE DOSSIER

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest