Une simulation plus efficace avec moins de calculs

Une statue celte exceptionnelle

N° 377 - Publié le 9 décembre 2019
Baptiste Cessieux
Léo Nouveau cherche à réduire les temps de calcul des supercalculateurs.

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Pour estimer le réchauffement climatique, prévoir la météo ou calculer l'aérodynamisme d’une pale d’éolienne, les scientifiques utilisent des simulations informatiques. Elles mobilisent d’énormes puissances de calcul ! Les recherches conduites à l’Irmar(1) visent à les alléger.

La méthode des frontières immergées

« Aujourd’hui, l’industrie utilise des méthodes de simulation dites conformes, explique Léo Nouveau, maître de conférences à l’Irmar et à l’Insa2. Il est possible de faire plus simple avec la méthode des frontières immergées. » Dans une simulation, chaque élément est comme un point d’une gigantesque toile d’araignée. Avec une méthode conforme, le déplacement d’un point entraîne tous les fils auxquels il est attaché et fait bouger l’ensemble. C’est pratique, car il est alors possible de simuler précisément le déplacement d’un objet. Mais plus un objet s’éloigne de sa position initiale, plus la simulation devient complexe ! Les ordinateurs tournent à plein régime. « Avec la méthode des frontières immergées, les points ne bougent plus, détaille le mathématicien. Nous utilisons une approximation, en fonction du point le plus proche de l’objet. »  Ainsi simplifiée, la simulation peut être faite dans la durée. « Mon but est de garder une grande précision, en un minimum de temps de calcul. » Grâce à cette approche, la simulation de demain apportera des résultats précis, en dépensant moins d’énergie.

Baptiste Cessieux

1. Institut de recherche mathématique de Rennes.
2. Institut national des sciences appliquées.

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