Bienvenue à Vorgium, la cité gallo-romaine
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L’histoire de Carhaix en réalité augmentée
Regardez ce mur. À travers la tablette numérique, une habitation gallo-romaine réapparaît ! À Carhaix, le centre d’interprétation archéologique Vorgium(1) superpose l’histoire de la ville aux vestiges mis au jour par l’Inrap(2). Il a ouvert ses portes cet été.
Située au centre de la Bretagne, Vorgium, l’une des capitales de l’Armorique antique, se révèle. Tout est parti d’une fouille, entre 2000 et 2007, d’un site qui devait accueillir un nouveau centre culturel. La présence d’une cité gallo-romaine du 3e siècle sous Carhaix était déjà connue. Mais cette fois, les archéologues ont retrouvé les traces de deux maisons et d’une portion de rue. L’implantation du centre culturel a été déplacée pour rendre ces vestiges visibles. Le centre d’interprétation est ainsi né. Il ne s’agit pas seulement d’une collection d’objets, mais surtout de valoriser le patrimoine historique local.
Exposition permanente
Le centre s’articule autour de deux espaces. Une salle accueille une exposition permanente de 140 m², constituée d’objets découverts(3) et de panneaux. À l’extérieur, un jardin laisse apparaître les vestiges mis en valeur. On voit le système de chauffage par le sol, un hôtel de dévotion et une fontaine restaurée à partir de son socle d’origine. Plus original, à travers une tablette numérique, la cité se déploie grâce à la réalité augmentée. « Par ces technologies, les visiteurs découvrent la vie d’une ville de l’empire gallo-romain, au cœur de ce qui ne s’appelait pas encore la Bretagne », explique Clément Perrichot, directeur du site et diplômé d’archéologie et de valorisation du patrimoine.
Une grande ville d’Armorique
Vorgium était une ville d’une centaine d’hectares, avec 5000 à 10000 habitants. « D’une ampleur comparable à Rennes, elle était l’une des plus grandes villes de la péninsule armoricaine. » Quelle vie abritait-elle ? Que trouvait-on sur les marchés ? Comment étaient décorées les maisons ? Les explications de l’archéologue Gaétan Le Cloirec et de la céramologue Françoise Labaune sont à découvrir au cours de la visite. « Nous racontons cette période de l’histoire où la Gaule s’est romanisée, pour dévoiler la ville sous une forme nouvelle, inédite en Bretagne. »
(1) Porté par Poher Communauté.
(2) Institut national de recherches archéologiques préventives.
(3) Prêtés par l’État et le Département du Finistère.
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