« Je cherche à décrire et préserver les poissons »

« Je fais de l’ichtyologie marine. C’est l’étude des poissons. Je décris de nouvelles espèces, les classe et reconstruis leurs liens de parenté. Ces travaux de “systématique” se font avec des analyses morphologiques et moléculaires. Je collecte les spécimens étudiés au cours de campagnes océanographiques et de pêche professionnelle, ou lors de missions en plongée.

5 % de poissons à découvrir

Les sept nouvelles espèces que j’ai eu l’opportunité de décrire viennent enrichir les connaissances sur les 34000 déjà décrites dans le monde. On estime que 5 % des poissons sont encore à découvrir ! Je suis spécialiste des raies et requins, dont j’étudie aussi le mode de vie. Je pose des marqueurs sur des spécimens pêchés avant de les relâcher, afin d’étudier leurs déplacements et leur croissance. Ces données vont permettre d’évaluer les effets de la pêche sur les populations.

Éviter les extinctions

De grandes espèces de raies et de requins, anciennement exploitées dans les eaux françaises, ont disparu localement, sans que l’on en soit conscient. L’étude de textes anciens, de témoignages et d’archives me permet de retracer l’histoire d’une espèce, pour comprendre les causes de sa disparition. C’est ce qu’on appelle l’écologie marine historique. L’objectif est de proposer des mesures conservatoires efficaces, pour éviter l’extinction d’espèces menacées. »