Depuis que le premier fossile d’archéoptéryx a été découvert, il y a 150 ans, les spécialistes s’interrogeaient. Le célèbre dinosaure à plumes, lointain parent des oiseaux actuels, pouvait-il battre des ailes ? Une équipe internationale a résolu le mystère, en passant les fossiles sous les rayons X du synchrotron de Grenoble. La structure microscopique des os de ses ailes a été étudiée. « Les os d’archéoptéryx sont aussi fins que ceux des oiseaux volants actuels, explique Emmanuel de Margerie, chercheur CNRS au laboratoire Éthos(1) à Rennes, qui a participé à l’étude. Ceci montre une adaptation au vol. Si l’on se base sur la section transversale des os, les oiseaux auxquels il ressemble le plus sont ceux qui pratiquent le vol battu pendant de courtes durées, comme les faisans ou les perdrix. » Cependant, l’anatomie de l’archéoptéryx ne lui permettait pas de battre des ailes comme les oiseaux d’aujourd’hui. Il effectuait un mouvement à la fois de haut en bas, et d’avant en arrière. Ce dessin (ci-dessous) a été réalisé suite à l’étude.
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