Nuit blanche pour les insectes !
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Les problèmes de sommeil des insectes pourraient avoir des conséquences sur leur biologie et leur vie.
Assoupissement en pleine journée, moindre agressivité et moins bonne mémorisation : le manque de sommeil a incontestablement des conséquences... sur les insectes ! « Ce n’est que dans les années 80 que l’on a établi que les phases d’inactivité des insectes correspondaient au sommeil tel que défini chez les vertébrés », souligne Kévin Tougeron, doctorant au sein de l’UMR Écobio de l’Osur(1). Depuis, l’étude du sommeil des insectes n’est pas sortie des labos. De nombreux facteurs pourraient pourtant perturber leur repos dans la nature, et affecter leur survie, leur reproduction ou les relations entre espèces. C’est ce que conclut le doctorant, dans un article(2) écrit en collaboration avec un chercheur de l’Université de Montréal. Plusieurs de ces perturbations sont liées aux activités humaines : « Avec le réchauffement climatique, la température des nuits augmente plus vite que celle du jour », énonce Kévin Tougeron. Or, on sait qu’une trop forte chaleur nocturne perturbe les rythmes de ces invertébrés. Le bruit, les vibrations et la lumière artificielle les tiennent également éveillés. Enfin, certains pesticides pourraient avoir des effets similaires à ceux, déjà observés, de la caféine. L’étude du sommeil des insectes pourrait même avoir des applications en agriculture : « On peut imaginer un dispositif qui perturberait uniquement le sommeil d’un ravageur. » Mais avant cela, il faut valider dans le milieu naturel les hypothèses issues des laboratoires.
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