Le foot est populaire y compris auprès des scientifiques ! Un colloque lui était consacré au début de juin à Rennes.
Plus de 250 personnes étaient réunies pour assister au congrès international Sciences et football, organisé à l’Université Rennes 2. Deux laboratoires de l’université s’intéressent au sport : le M2S(1), axé sur la biomécanique, et le VIPS2(2), qui réunit des chercheurs en sciences humaines et sociales. En guise d’introduction, l’équipe des moins de 17 ans du Stade Rennais avait investi le terrain de foot de l’université. Le club collabore avec le M2S, pour suivre au quotidien la progression des joueurs, à l’aide de données GPS et d’analyses vidéo(3). C’est la cinquième édition du congrès Sciences et foot, et la première en France. Le colloque rassemble, tous les deux ans, des chercheurs, mais aussi des sportifs, des entraîneurs ou des médecins du sport. La volonté est de croiser les regards et d’échanger les connaissances. Un exercice pas forcément évident : « Ce sont deux mondes différents, explique Geneviève Cabagno, directrice adjointe du laboratoire VIPS2 et présidente du congrès. Les chercheurs sont dans une problématique de publication et ont tendance à rester entre eux, tandis que les gens de terrain ne veulent pas forcément dévoiler leurs secrets. » Pourtant, la recherche peut être bénéfique au sport, non seulement pour améliorer les performances physiques, comme nous l’avons vu, mais aussi pour étudier les aspects sociétaux, juridiques ou psychologiques : comment, par exemple, les joueurs réagissent-ils face au stress ou à la séparation de leur famille ?
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