Une poubelle pleine de possibilités

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N° 348 - Publié le 12 janvier 2017
Inra/Jean weber

Une unité de recherche rennaise teste une méthode d’analyse des déchets organiques.

Pour valoriser les déchets organiques, il faut savoir de quoi ils sont composés. En effet, en fonction de leur dégradabilité et des molécules qu’ils contiennent, certains déchets seront plus adaptés à la méthanisation, au compost ou à la fabrication de molécules à haute valeur ajoutée, comme des enzymes, des arômes ou du bioplastique ! « Il y a un marché, mais il faut développer une méthode de collecte et de caractérisation », explique Corinne Rondeau, responsable de l’équipe IRMfood, à Irstea(1) de Rennes. Son équipe a testé une technique encore jamais utilisée sur les déchets alimentaires ou agricoles : la résonance magnétique nucléaire. Comme l’IRM, cette méthode se base sur l’excitation des noyaux des atomes et est particulièrement adaptée à l’étude et la quantification de l’hydrogène, et donc de l’eau. Or, la teneur en eau et sa répartition dans les déchets est primordiale pour déterminer leur dégradabilité. Il est aussi possible de mesurer la porosité des déchets et la taille des molécules qui les constituent, afin de mieux maîtriser leur dégradation. Ce projet fait partie de la cinquantaine d’autres menés ces cinq dernières années au niveau national, dans le cadre du dispositif Captiven(2). Ce dernier, qui vient de se terminer, a été initié par Irstea, l’Ifremer et le Brgm(3), dans le but de développer des capteurs et des technologies pour la surveillance de l’environnement et la gestion des ressources naturelles, en collaboration avec des PME.

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