La génétique fait mouche

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N° 334 - Publié le 27 octobre 2015
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Une nouvelle société rennaise produit des lignées de mouches pour la recherche biomédicale.

Aussi surprenant soit-il, la petite mouche du fruit, celle qui tournoie dans notre cuisine en été, a beaucoup de points communs avec l’homme. « 80 % des gènes identifiés à des pathologies humaines sont conservés chez la drosophile, rappelle Roland Le Borgne, ce qui en fait un bon modèle de recherche biomédicale. L’avantage, c’est qu’elle est petite et facile à élever. Elle se reproduit rapidement et ne pose pas de problème d’éthique, contrairement à la souris. » Ce chercheur de l’Institut de génétique et développement de Rennes (IGDR) est le cofondateur de la société inDroso. Le but ? Créer des lignées de mouches modifiées à façon pour des laboratoires académiques.

« Nous développons notre technique depuis trois ans. L’idée est d’utiliser des ciseaux moléculaires pour remplacer une séquence d’ADN par une autre dans le génome de la drosophile, afin d’aider les laboratoires à identifier des causalités entre mutation génétique et pathologie. » Cette technique, appelée Crispr/Cas9, fait ses preuves. « Au laboratoire, on a déjà procédé à une dizaine de mutations commandées par des clients et une vingtaine d’autres sont en cours ». Accompagnée par Rennes Atalante, la société inDroso fait partie des huit lauréats rennais primés en juillet dernier par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre du concours national i-LAB de création d’entreprises innovantes.

Roland Le Borgne
Tél. 02 23 23 38 42
info [chez] indroso.fr
www.indroso.com

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