Même à 2 200 m de profondeur, les animaux sont influencés par le rythme des marées.
Portrait
américain, elle a dirigé le
redéploiement du module
d’observation Tempo-Mini
qui avait été relevé pour être
reconditionné.
Je m’intéresse aux écosystèmes qui se forment autour des sources chaudes hydrothermales, dans les grands fonds océaniques. Pour cela, je travaille sur des observatoires du fond de mer. Ce sont des instruments, munis de différents capteurs, qui sont posés de façon permanente à proximité des sources à plus de 2 000 mètres de profondeur. Ceux que j’utilise sont situés dans l’Atlantique, au large des Açores pour l’un et dans le Pacifique Nord-Est pour l’autre. Le premier, Tempo, recueille des vidéos, des données de température, des mesures sur le fer et l’oxygène, que nous allons relever une fois par an. Il peut aussi transmettre des photos par satellite directement jusqu’à Brest, afin de nous assurer de son bon fonctionnement. Le second, Tempo-Mini, que l’on vient de redéployer, est directement connecté à un réseau câblé. Nous recevons toutes ses mesures, dont des vidéos, en direct. Cela nous permet de prendre un peu d’avance dans le traitement des données, qui demande beaucoup de temps.
En analysant les vidéos, je cherche à comprendre les dynamiques de ces écosystèmes. J’ai pu remarquer, par exemple, que même à 2200 mètres de profondeur, les animaux comme les vers tubicoles sont influencés par le rythme des marées. Toutes ces informations sont précieuses, car ces environnements sont encore très mal connus.
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du magazine Sciences Ouest