La naissance de la différence

N° 291 - Publié le 13 octobre 2011
© Didier Pallages - Afp


Fille ou garçon ? Avant même la naissance, c'est LA question que tout le monde pose. Pourquoi cela est-il si important ?

Même si le sexe est génétiquement déterminé (XY ou XX) dès la fécondation, rien ne différencie une fille d’un garçon, jusqu’à la 7e semaine de la vie de l’embryon humain. À partir de ce moment, c’est la présence du chromosome Y qui, s’il est intact, est porteur du gène SRY, qui va induire la différenciation des cellules primitives en testicules fœtaux.

Ces testicules sont capables de sécréter très tôt deux types d’hormones : la testostérone et la MIH qui vont induire la différenciation des organes génitaux internes et externes de type masculin. À l’inverse, l’absence de chromosome Y, et donc de testostérone et de MIH vont aller dans le sens d’une différenciation d’organes génitaux internes et externes de type féminin. C’est pour cette raison que le sexe féminin est parfois appelé le sexe primordial : la différenciation s’oriente spontanément dans le sens féminin si rien (gène SRY, puis sécrétion de testostérone et de MIH) ne vient “orienter” ce développement. Les gènes ne déterminent directement que le sexe gonadique, c’est-à-dire la présence de testicules ou d’ovaires. Le reste dépend de la capacité de ces gonades à fabriquer les hormones appropriées. Des anomalies chromosomiques ou hormonales peuvent donc être à l’origine d’un sexe gonadique ou génital intersexué (lire article Le rôle complexe des hormones).

Nathalie Blanc

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