Une technique de datation qui chauffe

N° 271 - Publié le 7 août 2014
© Andreas Praefcke

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Certaines roches silicieuses, comme le silex, renferment de véritables pièges à énergie. Leur structure capture les rayonnements cosmiques : les rayons alpha, bêta ou gamma. 

Lorsque la pierre est chauffée, les pièges se vident et la quantité d’énergie relâchée, sous forme de lumière, peut être mesurée.

Si un silex a été chauffé dans le passé, les physiciens le chauffent une nouvelle fois. Ils peuvent ensuite corréler la quantité de lumière - la luminescence - mesurée au temps écoulé entre les deux “chauffes” et ainsi connaître l’âge de la dernière utilisation de la pierre.

Cette méthode peut également s’appliquer aux poteries, par exemple (celle ci-contre date du néolihique). Mais, pierre ou bol, il faut que l’objet ait été chauffé “à point”, ni trop, ni trop peu, pour que l’âge obtenu soit cohérent. Il faut également bien connaître la radioactivité naturelle du sol, ce qui peut prendre plusieurs années. Ces conditions ne sont pas faciles à réunir !

Dans le Massif armoricain, la thermoluminescence a permis de dater plusieurs sites, comme La Roche Gélétan et Gouberville, dans le Cotentin : on sait aujourd’hui qu’ils ont 180 000 ans !

Céline Duguey

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