Un colloque au cœur de l’artichaut

Actualité

N° 267 - Publié le 18 août 2014
© BBV

Magazine

4320 résultat(s) trouvé(s)

Du 17 au 18 juin, l’artichaut et son confrère sauvage le cardon étaient les stars d’un colloque international organisé pour la première fois en France.

«Aujourd’hui la France est au septième rang mondial pour la production d’artichaut, rappelle Christophe Bazinet, chef de projet chez BBV(1), et la Bretagne représente 80% de la production nationale. » Avant de préciser que vingt ans auparavant, la France était troisième, juste derrière l’Italie et l’Espagne, puis s’est faite rattrapée par l’Équateur, le Chili et l’Égypte. Car il ne faut pas oublier que l’artichaut est une plante méditerranéenne.

Un camus régional

Ce colloque était donc l’occasion pour les scientifiques d’Italie, d’Espagne, du Portugal, du Maroc, mais aussi de Russie ou des États-Unis de découvrir les problématiques liées aux conditions de culture bien particulières à la région. « Les pays plus ensoleillés doivent faire face aux virus et à la sécheresse. En Bretagne où le climat est plus humide, nous avons plus de champignons, notamment le célèbre mildiou », précise Christophe Bazinet.

À Saint-Pol-de-Léon, le Caté(2) teste la résistance des différentes variétés à ces attaques. « Nous travaillons directement avec les producteurs, explique Jean-Michel Collet, responsable du programme artichaut au Caté, nous comparons les résultats aux variétés les plus communes en Bretagne : le petit violet et le camus. » Ce dernier, rond et charnu, est d’ailleurs une exclusivité régionale !

Des banques d’artichauts

À Ploudaniel, aussi, des chercheurs de l’Inra plantent des artichauts... pour assurer la conservation des variétés. « Nous gérons une collection de 52génotypes, détaille Jean-Éric Chauvin, responsable de la station expérimentale, avec d’un côté une banque de diffusion, où nous multiplions les artichauts en plein champ, afin d’approvisionner les laboratoires de recherche internationaux. Et d’autre part, une banque de secours sous serre où sont placés deux exemplaires de chaque génotype. » En 2003, l’institut national a passé le relais à l’organisation bretonne de sélection en ce qui concerne la création variétale. Un travail qui demande « une dizaine d’années, explique Vanessa Ménart, sélectionneur artichaut, nous espérons obtenir nos premiers clones d’ici trois ans. » Juste à temps pour garnir les assiettes lors du prochain colloque, en 2012 !

Christophe Bazinet, Tél. 02 98 29 06 44
bazinet [at] bbv.fr (bazinet[at]bbv[dot]fr)

Jean-Michel Collet, Tél. 02 98 69 22 80
jean-michel.collet [at] cate.fr (jean-michel[dot]collet[at]cate[dot]fr)

Jean-Éric Chauvin, Tél. 02 29 62 63 10
jean-eric.chauvin [at] rennes.inra.fr (jean-eric[dot]chauvin[at]rennes[dot]inra[dot]fr)

(1) BBV : Bretagne biotechnologies végétales.
(2) Caté : Comité d’action technique et économique.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest