Bientôt Des habitants modèles

«Dans les logiciels de calculs thermiques, il faut prendre en compte un élément essentiel : les habitants ! On connaît mal les scénarios d’occupation... mais ils sont faciles à intégrer dans le modèle. » Myriam Humbert, qui coordonne le programme “Consommation effective de bâtiments occupés” au Cete(1) de l’Ouest, a associé un sociologue du Cete à ses recherches. Pour les sept habitats tests, où les consommations énergétiques seront mesurées, « le sociologue confrontera les habitants aux scénarios d’occupation et validera le contenu de l’enquête ». Des questions leur seront posées : combien de fois par jour ouvrez-vous les fenêtres, combien prenez-vous de bains ? Il faut savoir si les occupants sont conscients des dépenses énergétiques, « sans influer sur leurs comportements ! »

Climatisation mal réglée

Le nombre d’occupants, la température de consigne de chauffage ou encore l’ajout de cloisons : ces informations doivent aussi être connues. « La climatisation que l’on n’arrive pas à régler, les problèmes de nettoyage du système de chauffage, de ventilation, l’ajout de petites lampes : cette foultitude de petits détails peut influencer la consommation ! Notre objectif est de quantifier leur impact. »
Pour modéliser les bâtiments, les paramètres de conception du bâtiment ne seront donc pas les seuls à être mesurés : l’appropriation du bâtiment et de ses systèmes de chauffage par les occupants sera aussi évaluée. « Un bâtiment basse consommation, avec des équipement très techniques, par exemple une ventilation double-flux que des occupants ne savent pas gérer, ne remplit pas son objectif, poursuit Myriam Humbert. Pour faire de la basse consommation, la solution n’est peut-être pas seulement technique. »