"J’étudie le verre... pour comprendre pourquoi il est fragile "
Portrait
J’étudie le verre. Mes recherches portent essentiellement sur son comportement mécanique. Pour comprendre pourquoi il est fragile, j’étudie la mécanique du contact et du rayage. Avec mon équipe, je cherche des voies de synthèse pour des matériaux plus performants en collaboration avec des chimistes. Et, pour comprendre pourquoi la surface du verre s’endommage, j’étudie la physique des processus qui entrent en jeu aux niveaux micro- et nanoscopique.
Le verre a de nombreuses applications dont l’isolation, l’optique, l’abrasion... Avec mon équipe je travaille à mieux cibler les matériaux et leurs conditions d’utilisation. Le verre qui sert aujourd’hui pour la fabrication des vitres est sensiblement le même que celui de la galerie des glaces du palais de Versailles. Il est pourtant possible d’améliorer ses propriétés.
Pour cela il est important de connaître le matériau et de remonter jusqu’à la chimie du verre, voire de regarder du côté de la physique. Il est même intéressant de se pencher sur l’archéologie. C’est pourquoi nous essayons de regrouper toutes ces compétences au sein du laboratoire. C’est la thématique de recherche qui détermine les disciplines du laboratoire, ce qui n’est pas en très bonne adéquation avec le schéma académique disciplinaire dont s’inspirent encore très largement nos universités et nos organismes de recherche.
Nos travaux débouchent à la fois sur des publications dans des revues scientifiques et sur des brevets pour l’industrie du verre et l’aéronautique. Le verre est un matériau d’avenir qui n’a pas fini de nous surprendre.
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du magazine Sciences Ouest