« Je n’aime pas ces machines qui prévoient tout. Laissons la place à l’imagination ! »

Portrait

N° 250 - Publié le 10 janvier 2008
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L'épreuve par 7
Samuel Blanc

Hivernant en Terre Adélie pendant 15 mois

Magazine

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Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été chercheur ?

en ce moment ? À Proveysieux, un petit village de 500 habitants au-dessus de Grenoble.

Aujourd’hui, qu’avez-vous trouvé ?

Une photo d’identité de moi, qui a dû tomber par terre alors que je faisais du rangement.

Le hasard vous a-t-il déjà aidé ?

Je pense que oui. Par exemple pour rencontrer des gens. En 2007, j’ai passé quinze mois en Terre Adélie, avec la 56e mission polaire, dans le cadre de mon volontariat civil. Lors de ce séjour à l’autre bout du monde, en Antarctique, j’ai fait la connaissance de deux personnes, un pâtissier boulanger et un ingénieur en géophysique, qui habitent en fait à quelques kilomètres de chez moi ! Depuis, on est resté amis. Je les vois toujours.

Qu’avez-vous perdu ?

Un lot d’une dizaine de carnets de notes qui contenaient toutes mes observations d’oiseaux depuis l’âge de 10 ans ! Je suis passionné d’ornithologie... Ces carnets étaient stockés dans une caisse, chez mes parents. Impossible de remettre la main dessus.

Que faudrait-il mieux ne pas trouver ?

Le code du génome humain dans son entier, pour le côté éthique et la réaction de la fusion totale, pour les aspects sécurité et environnementaux. Je pense qu’il y a des choses auxquelles il ne faut pas trop toucher.

Quelle est la découverte qui changerait votre vie ?

Un trésor ! Non, plus sérieusement, j’aurais bien aimé découvrir un milieu naturel encore vierge sur la planète. Tout d’abord pour avoir la primeur de la découverte et ensuite pour pouvoir l’exploiter, mais dans le bon sens du terme : pour le faire découvrir aux autres.

Qu’est-ce qui vous ferait douter de la rationalité ?

Aucune idée ! En fait, je pense que beaucoup de scientifiques en ont beaucoup trop. Aujourd’hui, on ne parle que de modélisation, de prédiction... Je trouve que cela laisse peu de place à la spiritualité et à l’imagination.

Interrogé sans ménagement par Nathalie Blanc le 01/12/07 à 14h30.

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